Le renforcement de la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique a un effet direct sur ceux qui tentent de la franchir. Face à un passage rendu de plus en plus difficile, les migrants n'ont d'autres choix que de traverser des zones dangereuses. Pour contourner cette politique de dissuasion, ils risquent leur vie. La police des frontières américaine est en première ligne de ce dispositif. Derrière, c'est toute une bureaucratie qui semble rester sourde aux conséquences tragiques de sa politique migratoire.
Cette note détaille les moyens de s'opposer à des contrôles de police illégaux, et de faire annuler des interpellations avant l'exécution d'une mesure d'éloignement.
Une « permanence d'avocats» à Roissy qui met en lumière le sort que la plupart des personnes retenues en zone d'attente se joue bien souvent de manière arbitraire et sans que les intéressé.e.s puissent accéder à une véritable défense de leurs droits.
Enquête menée auprès de la brigade anti-criminalité d'une commune de la banlieue parisienne au début des émeutes de l'automne 2005 jusqu'en 2007. L'auteur relate le quotidien des patrouilles, la pression du chiffre, les formes invisibles de violence, la banalité du racisme et des discriminations au sein des quartiers.
Au coeur de la crise urbaine, cet essai explore les ghettos français, dans les banlieues, en compagnie des patrouilles de police, des émeutiers, au sein des tribunaux, au milieu des enterrements. L'auteur constate que depuis les émeutes de 2005, les épisodes de violence se répètent et les difficultés sociales s'accentuent.
A partir d'exemples tirés de l'actualité, cet essai décline les fonctions réelles qu'occupent les contrôles migratoires. Il s'agit d'évaluer les conséquences des dispositifs mis en oeuvre et la pertinence d'une politique fondée sur une approche sécuritaire de la circulation des personnes.
Ce que rafler veut dire
Politique du chiffre et pratique des étrangers; Contrôle d'identité : une discrimination légale; Les contrôles au faciès à Paris; Etrangers ; quels policiers prônent la vigilance ?; Chasse à l'homme à Mayotte; Dénoncer les violences policières. Mais après ?
...S'appuyant sur les témoignages d'élus, de policiers, d'émeutiers et de travailleurs sociaux, ainsi que sur les résultats de plusieurs enquêtes de terrain, ce livre revient sur des événements qui ne furent pas les mêmes partout, qui avaient des précédents et qui eurent des suites, dont les manifestations anti-CPE. Ce faisant, il met en perspective les transformations de la France contemporaine, pointant au passage les mensonges d'Etat en matière de sécurité sur fond d'emballement médiatique... (extrait de la quatrième de couverture)
L'étonnement provoqué par la révolte des banlieues populaires françaises de l'automne 2005 est le signe d'un certain aveuglement sur la dégradation des conditions de vie de millions d'habitants des cités populaires, entraînés par un processus de ghetoïsation multiforme : échec scolaire, ségrégation spatiale, précarisation sociale, discrimination à l'embauche et racisme ordinaire, déstruction des familles, etc. En partant du constat que la révolte des banlieues s'explique par une configuration sociale inédite qui articule plusieurs dimensions : rapport jeunes des cités-police, déstructuration de la condition de salarié, atteinte au peu de prestige social des "jeunes hommes des cités", etc., l'auteur analyse les conditions sociales du monde des cités et les facteurs conjoncturtels qui ont fait exploser le barril de poudre.
Sur la base de deux recherches, l'une portant sur 200 dossiers de la Commission nationale de déontologie de la sécurité depuis sa création, en juin 2000, jusqu'à la fin 2004, l'autre étant une enquête qualitative auprès de 62 militaires issus de l'immigration réalisée en 2004, l'auteur cherche à savoir si l'on peut parler de discrimination institutionnelle dans les relations que des institutions d'autorité ont avec les migrants et les populations issues de l'immigration.; Dans les deux cas le public des "jeunes des quartiers" est la population cible : comme victimes d'atteintes à la déontologie sécuritaire et comme militaires nourrissant à l'égard de leurs pairs un sentiment de discrimination, et dans les deux cas la personne n'est pas considérée comme un individu citoyen, mais comme le membre d'un groupe inassimilable, le discours sur la mise en ordre (approche sécuritaire dans la police, rappel des valeurs dans l'armée) n'en devenant que plus légitime.
Dans ce livre, André Gerin maire de Vénissieux, raconte la vie des quartiers au quotidien ; il décrit la violence, l'économie parallèle, la place prise par les fondamentalistes musulmans, les difficultés d'intégration et la misère. Il parle de son expérience, de la politique qu'il mène, du rôle des maires et de leur manque de moyens. Il explique comment la réalité l'a conduit à changer son rapport à la police et à faire de la sécurité sa priorité.
Analyse des mécanismes de propagation des émeutes qui ont sécoué la France en novembre 2005 (rôle de bandes et celui des médias) et des motivations des émeutiers. Il en ressort que ces jeunes sont confrontés à une double crise d'insertion dans la société et dans la vie adulte. La première crise est économique et sociale et concerne l'accès à un statut social ; la seconde est symbolique et politique et concerne l'accès à la citoyenneté.
Cet article expose l'histoire du Service de l'identité judiciaire, créé à la préfecture de Police en 1893, et son rôle dans la construction d'un système national d'identification et de recherches. Fondée sur les sources policières et les écrits d'Alphonse Bertillon, cette étude aborde les formes de centralisation des fichiers de police et la professionnalisation des fonctionnaires de police, formés aux méthodes du signalement. L'étude des relais de transmission des notices signalétiques, mis en place sur l'ensemble du territoire, permet d'expliquer la réussite du modèle français d'identification policière. (Résumé de la revue)